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12 avril 2013

Inégalité fratricide

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Je me fous de savoir que Machin a deux voitures neuves, ou que Truc a une piscine de plus que Bidule. Le patrimoine même médiocre ne fera jamais le politique. On se trompe et on nous trompe une fois de plus. Cahuzac aurait montré son patrimoine avant d'être promu, cela n'aurait rien changé. "Ah oui au fait j'ai un compte bien garni en Suisse !" Evidemment on ne le savait pas et sans Mediapart que ça plaise ou non on n'aurait pas su ! Donc vous croyez que Untel ou Toto vous dira les yeux dans les yeux, "Ah…  et avec mes deux Peugeot rouillées et mon vélo j'ai aussi quelques centaines de milliers d'euros sur un compte mais très très loin !" On n'y arrivera jamais. Il y aura toujours quelqu'un pour contourner s'il le souhaite et réussir à le faire sans problème.

Et voilà, c'est là le nœud du problème. Comment refaire confiance à nos politiques ? Comment accepter que certains ayant eu ou ayant encore des affaires sur le dos soient encore là, à dire qu'il faut moraliser ? Comment ces messieurs-dames peuvent-ils encore se présenter et être élus ? Les gens ne savent pas les dessous, les travers et le panier de crabes qu'est le monde politique. Comment Guérini ou Santini peuvent-ils se faire payer leurs frais de justice pas la collectivité ? La chose publique doit être le bien de tous. Je comprends que certains ne soient pas contents qu'on leur demande de dévoiler leur patrimoine. Le problème est qu'on soit obligé d'en arriver là. La transparence n'est pas dire je gagne tant ou tant. La transparence serait de ne pas vouloir absolument faire de la politique son métier. La transparence serait de limiter à 5 ans la chose politique et de rendre possible son accessibilité au plus petit qui le souhaite. Un service rendu (contre revenu bien sûr) à l'avantage de tous. Ne plus mentir au peuple. Quand on ne dit pas la vérité aux enfants, ça fait des dégâts pour la suite parfois. Et le peuple n'est pas un enfant.

Donc si le président et les ministres et si les autres partis le voulaient on serait déjà passés à une VIe République. Je pense que peu d'entre eux veulent

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que ça change, car la manne est là, immobile qui prend toute la place. Imaginez on efface tout, on recommence. Finis les logements de fonction, les chauffeurs, les retraites indécentes, les ores. Une coupure nette à ce budget-là, qui y a pensé ? Les fameuses enveloppes ministérielles, 6000 euros par mois alloués aux ministres (de droite comme de gauche) en liquide pour leurs frais ? Qui les enlèvera ? Bref, devenir ministre, député ou simplement élu est parfois perçu comme un enrichissement personnel. Donc revoir tout cela à la baisse. Et prouver de ses dépenses à l'institutionnel régulièrement et être obligé de le faire. Une obligation de résultats aussi, car on se souvient des actions mises en place, abandonnées et déboulonnées par le suivant (maisons Borloo, contrats de travail bidons des uns et des autres, bref les fiascos… ). Sinon la démocratie vacille. Les gens se disent qu'ils ne voteront plus, qu'ils ne paieront plus (sachant qu'ils seront sanctionnés). Et après ? Dans la rue avec des pics et des fourches ? Et après ? Ils s'entretueront. C'est comme ça que démarrent les guerres parfois. L'Histoire nous l'a montré.

Le petit se fait souvent tancer par ce qui passe pour l'autorité, mais quand celle-ci n'est pas honnête ? Il ne faudrait pas que la politique devienne la religion des laïcs. Le changement doit être.

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29 mars 2013

No man's Hollande

charb-24-01-2012-10630174zcsbz_1713J' te l'avais déjà écrit au temps du blog qui me paraît être à des années lumières d'ici. Et pourtant, la galère est toujours la même.
Non, elle me semble pire encore. Trouver un boulot stable, intéressant, relativement payé (au smic s'entend) pour le nombre d'heures effectuées, pas trop physique (parce que les derniers m'ont un peu cassée)… Bref, quand t'as cinquante ans et que t'es au chôm' t'as raté ta vie ! Tu me comprends hein ?
Crois-moi. Plus de fric, des dettes, une maison louée au-dessus de tes moyens ; et au-dessus de tes moyens d'exister et de te relever, l'ombre de l'épée de Damoclès qui se fait plus précise. Ça fait de la grisaille.
Alors que faire ? Même le Président ne sait pas ! D'ailleurs il a dit qu'il n'est pas socialiste. Mais alors je me suis endormie croyant avoir voté socialiste en mai et on m'aurait menti !!  Sarko lui il savait qu'il conduisait une voiture de luxe qu'était pas la sienne ! Hollande lui, il préfère aller à pied avec des chaussures trop petites (même pas de talonnettes)… Depuis qu'il est élu, je ne l'écoute pas Hollande tellement il y aurait à faire, pour les démunis de travail, de papiers, d'aide ; ceux qui n'ont plus de toit. Vas-y toi vivre dans la rue ! Ceux qui ne finissent pas leurs mois, même s'ils travaillent. Vas-y toi aux Restos ! Ceux qui ne travaillent pas parce qu'on s'arrache la moindre annonce d'une poignée d'heures de travail. Vas-y toi à Pole Emploi ! C'est simple si quelqu'un veut un chou ildessin-de-charb-du-5-mars-2013-9-10873591bsocj_1713 achète un chou. Mais si 132 personnes veulent acheter le même chou, il peut être à la rigueur coupé en 8, mais après ça n'a plus aucun intérêt de se battre…

Donc il est urgent de s'occuper de tout ça, avec un peu de l'argent des riches (he oui). Allez un petit effort les gars, il y en a bien quelques-uns qui gagnent plus de 20000 euros par mois qui pourraient aider… Allez… C'est pas difficile un pauvre, ça demande à bouffer, à dormir et à vivre décemment (alors la culture les loisirs les vacances le shopping, tu penses !). Mais non ! les riches préfèrent tout garder car c'est LEUR fric et pas le tien connard ! Et donc ils remplissent un grand sac Hermès (acheté avec les allocations familiales) et s'en vont ailleurs, aidés par certains, dont c'est le métier dis-donc, et qu'ils payent cher pour leur trouver des niches exonérées à l'étranger. Alors les pauvres, dont personne ne veut, même pas leur proprio surtout que la trève hivernale s'achève, ceux-là attendent. Ils ne savent même plus quoi. Des jours meilleurs et ça ils ont le droit d'espérer, c'est gratuit.

Ne crois pas ce qu'on te dit sur les chômeurs et les pauvres en général. Cette société veut nous faire croire qu'on est plus important quand on est riche. Oui allez je le concède. Oui c'est comme ça. A ses yeux. Tout ça est histoire de codes. Elle croit aussi que l'euro c'est son pote et que les socialistes sont au pouvoir, alors… !
Alors il faut lui rappeler à la société que l'égalité et la liberté s'acquièrent avec de la fraternité.

 

 

 

23 novembre 2012

Pincemi et pincemoi

doigt-boucheAprès une semaine indigeste aux relents UMP, à tous les repas, je me pose des questions sur cette image que nous renvoient les hommes et femmes politiques. Qui sont sensés voter les lois, qui sont sensés même les faire. Qui sont soi-disant érudits, ont fait pour la plupart les grandes écoles, et leurs enfants derrière eux. Que pensent-ils finalement des problèmes, des solutions, des réflexions, des idées, des administrés et de leur quotidien si différents du leur, en majorité ? Une élection, même pas nationale, ne rassemblant qu'une poignée de Français ; deux ex-æquo qui font la fine bouche et n'acceptent pas de perdre. C'est le gag, ils ont tous les deux gagné et tous les deux perdu !! Ça s'appelle un comique de situation. Il faut dire qu'ils ont fait fort.

Mais au-delà de l'amusement que ça me procure de voir l'UMP, qui s'est tellement gaussée des déboires de la gauche, couler dans son propre sang, au-delà, je me demande quel intérêt ont ces gens prêts à en découdre publiquement. Il semble qu'ils sont les seuls à ne pas voir qu'il y a un deux-en-un, et qu'il est temps de dissoudre. Et que surtout plus de la moitié des Français s'en fout et que l'autre moipincemitié a honte pour eux.

A l'époque les femmes du PS avaient fait également grand bruit. C'est très infantile tout ça. Très gaguesque aussi. Un Vaudeville, poussière sous le tapis, amant dans le placard, retournement de situation in-extremis. C'est tellement bien fait qu'on dirait qu'il y a un scénario ; une série B.
Et pourtant c'est simple à comprendre c'est le pouvoir. L'envie puis l'acquisition du pouvoir ça vous change un homme. Valérie, Audrey ou Carla vous le diront mieux que moi, chacune à leur manière. Et puis on sait maintenant que les grands singes aussi ont leur crise de la quarantaine… Ça passera comme le reste et tant mieux.

Ceci dit, on a quand même bien rigolé !

4 novembre 2012

"En avoir" ou "en être" (ou pas)

"Être et Avoir" fut un film très joliment réalisé sur une petite classe où les enfants étaient tous égaux auprès du maître et qui a fini par une grotesque polémique d'argent, qui lui a enlevé tout son charme. Des auxiliaires si utiles, si innocents, si primaires, qu'on apprend en début de cp. J'ai, tu as… je suis, nous sommes… Comme ça, on a une idée de la complexité de la conjugaison française. Après, on apprend à moins les utiliser pour avoir acquérir un style plus complexe, plus léger, plus littéraire… Cela veut pourtant bien dire ce que ça veut dire. Avoir. Toujours plus. Ou toujours moins. Et n'être plus rien.

2012-09-05pauvreteL'opposition des uns et des autres dans l'Europe actuelle. La Grèce, l'Espagne, l'Italie font l'amère expérience du "ne plus avoir" et du coup "ne plus être". Par exemple la Grèce à lire ici.  On a l'impression que pour ces gens qui ont tout perdu et ici, en Europe, et aux Etats-Unis, à cause des fonds de pensions, de l'euro, des subprimes ou autres, on ne peut plus rien ; mais que vont-ils faire ? Se suicider pour laisser leur place ? Les dirigeants politiques ou des banques sont-ils devenus fous ? L'accélération est exponentielle. Qui arrêtera ça ? L'argent est donc le souverain suprême.

La France y arrive tout doucement. A moins que le gouvernement ne réagisse. Mais on sent bien que derrière les promesses se cachent des réalités que plus personne ; à part des gens comme Standard and Poor's (rien que ce nom est un comble), ou Goldman sachs ; personne n'y peut rien. Les pauvres sont de plus en plus nombreux. Mais il ne s'agit pas que de chômeurs. Les travailleurs au smic et à temps partiel, on n'en parle pas ou peu. Ceux qui sont seuls au foyer à nourrir les enfants et payer les factures ne font pas face. Et souvent travaillent dur. Pour 1110 euros net par mois. Dehors, physiquement, ou sur des machines à manipuler. Un loyer de 500 ou 600 euros, quelques courses et hop il n'y a plus rien. Mais tous ces gens qui n'ont pas d'argent, qui ne trouvent pas de boulot, qui n'ont pas de maison ou insalubre, avec propriétaire radin ou cynique, il y en a plein les rues. Et ce sont les nantis qui gouvernent et qui, je crois, ne comprennent rien à la vie rude des ordinaires. Consommez consommez !! Oui mais avec quoi ? Comment ? Et puis par les temps qui courent, consommer différemment nous vient de plus en plus en tête. Consommer moins, acheter de l'occasion, échanger des choses, revendre dans les vide-greniers ou créer avec des matériaux de récup', etc.

Quand on en a, on n'a plus notion de ce qu'est réellement un salaire normal, qui plafonne chez nous en moyenne à 1400 ou 1500 euros. Des gens qui en vingt-cinq ou trente ans de service n'auront pas dépassé ce sas de 1500 euros. Qui auhara-kiri-hebdo-bate-etront perdu leur treizième mois parce que l'entreprise marche au ralenti, est un peu bancale. Des gens qui s'appauvrissent avec le temps au final. Alors on entend "il faut entreprendre !" Oui mais il faut en avoir envie, il faut accepter des fins de mois incertaines aussi, et cela revient au même… L'argent n'est pas chez nous petits employés, ouvriers même à 2000 euros par mois. L'argent n'est même plus chez les diplômés qui se plaignent d'être des stagiaires à long termes. De jeunes trentenaires qui ne peuvent pas entamer leur vie faute d'emploi digne de ce nom. Le président qui se disait normal, le sait-il tout ça ? On me répondra mais oui !! Il est au courant de la situation. Alors je propose un truc super : populiste peut-être mais je m'en fous. Il faudrait que nos hommes et femmes politiques l'un après l'autre, fassent comme Florence Aubenas (ils prennent bien des cours d'anti-sexisme!). Florence Aubenas, que j'admire pour son "Quai de Ouistream" qu'il faut absolument lire. Elle s'est improvisée femme de ménage et autre salariée précaire pendant presque un an et en a tiré un livre superbe (et une association pour défendre les droits des gens exploités avec qui elle a travaillé). Lisez-le vous comprendrez tout et serez d'accord. Nous sommes loin des lunettes à 12000, même si je vous l'accorde les gens peuvent faire ce qu'ils veulent avec leur argent et se réclamer de la gauche populaire. Mais je n'y crois qu'à moitié.

1 novembre 2012

C'est quand qu'on va où ?

ertUn président des Etats-Unis avec, contre son épaule, une femme sinistrée après l'ouragan, visiblement au bout du rouleau, elle a sûrement perdu son logement ; une belle image et même si certains peuvent se dire cyniquement qu'il est en campagne, je le crois sincère. L'image est prise sur le vif. Ils souffrent, il est là. Tous les présidents font cela. C'est comme de la grammaire. Je m'explique. Ils s'occupent du passé simple et ses "instants" si vite  devenus imparfaits et ensuite trop éculés, trop anciens, trop récurrents pour intéresser un électorat "moyen" ; des choses du quotidien comme des expulsions par exemple… Le président n'est pas là et pourtant c'est aussi violent pour la personne qui le vit.

Le changement c'était pas pour tout de suite

Car des gens au bout du rouleau, aux Etats-Unis comme en France il y en a beaucoup. Qui s'occupe d'eux ? Les sans logements, les sans papiers, les Roms, les sans chauffage (mais avec logement), les sans travail (mais avec papiers), les sans argent (mais avec travail), bref.

Et maintenant les femmes… Être à part dans cette société, la femme sdf n'a presque plus d'endroit où se réfugier et peut crever tranquille dans la rue… à moins que… http://www.liberation.fr/societe/2012/11/01/a-ivry-sur-seine-la-difficile-prise-en-charge-des-femmes-sans-domicile_857353

Qu'au moins la gauche au pouvoir réduise le nombre de gens en grande difficulté. On parle beaucoup de l'ouragan. Et pour cause il a touché New York. En Haïti il y a eu un tremblement de terre il y a déjà presque trois ans et des gens sont encore dans des tentes de fortune. Dans les pays dits sous développés ou en voie de l'être c'est comme si un humain n'avait pas la même valeur. Et dans chaque pays dit "développé" c'est la même chose. Un sdf ? Ça vaut quoi ? Souvent ça picole, ça gueule, c'est sale… Passons notre chemin. Madame Valls en sait quelque chose, elle qui les a fait expulser de "sa" rue l'autre jour. Tu parles ! Rue de la Roquette, ce quartier "ex"populaire changé par les bobos ; elle a qu'à aller habiter Neuilly c'est nettoyé régulièrement. Comment peut-on se réclamer de gauche et n'avoir pas l'once d'une petite idée pour faire que les gens soient un peu moins mal, que la société soit un peu plus juste. Sous Sarko bon on pouvait comprendre.  Et puis je ne sais pas quelles sont les idées du dossier logement de Cécile Duflot mais il me semble que ça intéresse surtout les propriétaires.

Bref François Hollande me déçoit. J'ai tellement espéré la gauche après Sarkozy qui nous a bien cassé la tête. Et je suis en attente… Et le pire c'est que je ne sais pas de quoi. Parce qu'il ne se passe rien. J'espérais qu'on relèverait les manches et qu'on s'occuperait par exemple de donner des papiers à tous ceux qui n'en ont pas et qui sont installés ; qu'on prendrait un peu plus aux riches (il leur en restera bien encore assez après) pour soulager les pauvres des dettes tentaculaires dont certains font l'objet ; qu'on permettrait aux Français-étrangers de voter ; qu'on ouvrirait d'autres abris pour sdf ; qu'on améliorerait l'accueil dans les hopitaux, les horaires des mairies, des postes ; un vrai service public. Ils ont les clés, mais pour l'instant elles n'ouvrent pas beaucoup de portes à part celle de la polémique inutile à chaque instant. Peut mieux faire. Et gare à l'électorat populiste qui va encore faire des petits après ça.

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18 octobre 2012

Pétard mouillé

 

Projet1_Mise en page 1uelle hypocrisie ! Une fois de plus le débat est sur la table et les politiques l'évitent, le ratent, l'esquivent. Se faire bien voir des électeurs, c'est tout ce qui leur importe. Le cannabis, depuis le temps qu'on en parle ; on n'a toujours pas trouvé de solution pour en assouplir la consommation. Depuis le temps qu'on voit des joints se rouler dans les films ou les séries. Depuis le temps que les fumeurs sont stigmatisés. Plus que les cocaïnomanes et autres buveurs réguliers.

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L'alcool est partout, sur la table du repas, on boit et c'est bien vu. Aimer le bon vin est une philosophie. La publicité n'a jamais autant vanté les alcools forts. Pourtant ce produit est la drogue la plus dangereuse. La plus addictive. Et la plus distribuée.

A tous les coins de rues, dans toutes les stations essence, à la petite épicerie du coin… Un produit légal, festif et loin d'être inoffensif : accidents de voiture, violences en tous genres, maladies… Bref, il n'est pas question de comparer les produits mais quand même. La diabolisation du cannabis continue son bonhomme de chemin et personne n'est prêt à en débattre sans passion. Pourtant s'il était légalisé le cannabis serait moins consommé. Les pays d'Europe qui l'ont [au moins] dépénalisé en sont la preuve, moins de consommation disent-ils. Il est également prouvé qu'il est bon pour accompagner certaines thérapies, combattre la douleur, adoucir les maux de fin de vie. Mais pas de lobbies derrière alors… Alors que les antidéprecharb11-10787474zzvresseurs et autres calmants régulièrement consommés provoquent eux aussi une addiction dont il est très difficile de se débarrasser. Je ne dis pas qu'il ne pose pas de problème à certains et qu'une addiction psychologique peut arriver. Mais d'autres en consomment depuis très longtemps régulièrement et ont une vie tout à fait normale avec famille-travail-vie sociale et témoignent du peu de dangerosité à long terme sur leurs corps et leurs esprits.

Alors quand verra-t-on un gouvernement de gauche prêt à sauter le pas ? Avoir le courage d'au moins dépénaliser un produit beaucoup moins dangereux que celui que tout le monde consomme et qui est reconnu comme étant la drogue la plus dure.

10 octobre 2012

François Lemoche

mariage-gayAhhhh ! Les gens de droite sont vraiment en récession. Je serais de droite et un tant soit peu intelligente et sensée, j'aurais honte. Le mariage gay sera voté. Les homos pourront enfin avoir les mêmes droits que les autres. Qu'on soit pour le mariage (hétéro) ou non. Ils pourront adopter. Et les arguments gnan-gnan, bien-pensants et argumentant au nom du droit des enfants est ridicule. Beaucoup d'entre eux ont déjà des enfants de mariage hétéros et d'autres se sont débrouillés hors la loi pour en avoir. Dans ce deuxième cas, quand ça se passe mal, en général l'un des deux n'a aucune autorité parentale. C'est bien un problème. Car oui les homos aussi se séparent et les enfants en payent les pots cassés. Le parent ayant-droit peut partir à l'autre bout du monde et l'autre n'avoir aucun droit sur un enfant qu'il aime et qui l'aime.

 Haine

Parfois les arguments deviennent rageurs, la bave aux lèvres. On ne peut pas argumenter de la sorte : "Le bulletin municipal du VIIIe arrondissement a rarement fait autant de bruit. Dans le numéro d'octobre envoyé par la poste en début de semaine aux administrés, le maire UMP, François Lebel (il a marié Carla et Nicolas, mouah-hah !), publie un édito polémique dans lequel il s'oppose au mariage gay. "J'ai le devoir d'informer les habitants du VIIIème arrondissement que je ne procèderai personnellement à aucun mariage de cette nature", écrit l'élu. En précisant toutefois que la mairie "se conformera à la loi" et que ses adjoints s'en chargeront à sa place.

Dans ce même édito, le maire s'interroge : "Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s'opposera à ce que d'autres tabous le concernant (…) ne tombent à leur tour ? Par exemple, comment s'opposer demain à la polygamie en France (... ), la pédophilie (…), l'inceste ?" Métro.

Je m'étonne toujours que certaines personnes n'évoluent pas. Et qu'elles soient abjectes dans leurs propos. Je suis en colère de constater que des élus puissent se laisser aller à cette totale imbecillité. Ils ne sont pas dignes de la République. Je ne dis pas qu'ils ne peuvent pas être d'accord, je peux comprendre, mais se laisser aller à de telles inepties… Ne pouvons-nous pas porter plainte au nom du peuple contre ces insultes ?

Souvent proches de la religion catholique (rappelons-nous Barberin), ces élus style Boutin, Vanneste sont proches de l'intégrisme. Ne leur laissons pas prendre leur sale parole sans un contre-feu. Le droit pour tout le monde à une vie décente passe par l'évolution des mentalités. Au moins la gauche, qui économiquement patine peut-être en ce moment, est là pour ça. Faire avancer les débats.

8 octobre 2012

Les joueurs…

207_1Jean-François Copé ! On n'y échappe pas en ce moment. Qui nous assène des phrases grosses comme lui et bêtes comme chou ; comme s'il y croyait lui-même ce dont je doute ou alors il est idiot. Le racisme anti-blanc ne tient pas la route. Il existe sûrement mais reste confidentiel face à son contraire. Et là, l'histoire du pain au chocolat en plein ramadan alors que le ramadan cette année s'est déroulé en plein mois d'août, donc pas de fait-divers à la sortie du collège (et je crois savoir que les enfants ne font pas le ramadan) !! Gros mensonge, raccoleur. S'il est élu ce sera encore grâce aux relents racistes de plus en plus odorants dans ce pays. Lionnel Luca, autre ump énervé se laisse lui aussi aller à des délires !

Et c''est au peuple, aux gens de faire la part des choses. Pas facile. Ne pas se laisser aller à croire tout ce qu'on nous dit. Sur la tuerie d'Echirolles, c'est pareil. Les gens qui sont influents parce que connus ; qu'ils le veuillent ou non, qu'il en soient conscients ou non ; ces gens, ne doivent pas se laisser aller à des propos subjectifs qui les dépassera49505-16092010-superdupontient ensuite par la réaction des extrêmes qui n'attendent que ça. La sagesse désespérée de la mère d'un des deux jeunes tués, disant que les meurtriers sont plutôt des victimes rejoint plus le constat amer que l'on peut faire sur cette société.

C'est à nos politiques de partis dits démocrates de la faire avancer cette société. A épouser la rapidité des médias, tout le temps, ils se font piéger. Et nous avec. Parce qu'on attend des réactions, toujours plus immédiates grâce à (ou à cause de) nos moyens toujours plus sophistiqués. La réflexion, l'écriture, les décisions doivent se faire à chaud, certes, mais attention à ne pas se brûler. Non, faire de la politique n'est pas jouer. On a reproché à Charlie Hebdo de mettre de l'huile sur le feu. L'ump ne fait que ça depuis une dizaine d'années. Et à trop imiter Le Pen…

4 octobre 2012

Dans quel Etat ?

 

l_exercice_de_l_etatOn entend autour de nous souvent ressasser que la politique ne sert à rien. Que ces mecs en costards souvent chers et bien coupés, sont (très) payés, certes, mais que rien n'avance, ou que la moindre décision prend un temps infini. Mais c'est aussi ça la démocratie, chacun donne son avis avant qu'une décision collégiale soit prise, personne ne décide seul. Avec l'ancien président on en a soupé et bavé dans les médias. L'omniprésident, partout. Pléonasme, oui mais Sarkozy était un pléonasme à lui tout seul. Monsieur plus plus. Alors quand Hollande essaie d'être « Monsieur moins moins » évidemment la pilule a du mal à passer. Habitué qu'était le peuple à voir le président en personne venir dire qu'il va le sauver. Ce qu'il n'a pas fait. Mais le dire suffisait à apaiser la plaie. J'entends ce matin sur BFM, Raffarin, complètement remonté et rechargé comme une pile, dire à grand coup d'accent de la 3e République qu' « il n'y a qu'à… », « il faut…», des mesures de ci de ça. Raffarin ! Toujours là lui ? Les cheveux blanchis, il continue… bla…bla…chez lui dans son Poitou, il créera 100 emplois à Centers parc (beurk). Encore du smic stressant. Un Raffarin, comme sous coke, qui critique NS hier et l'adule encore aujourd'hui, lui qui le trouvait hyperactif en mai dernier. Raffarin donc, trouve que François Hollande n'a pas le rythme nécessaire, qu'il n'est pas assez réactif envers les jeunes électeurs et que ça lui porte préjudice. Pendant ce temps Bernadette achève sa tournée d'abattage. Sont-ils utiles en politique ceux-là ?

Raison gardons

Ah François, je serais lui, j'en aurais déjà marre. Marre d'être critiqué ; marre qu'on ne me laisse pas le temps d'agir ; marre que le moindre faux pas déclenche un raffut. Pourtant, il faudra s'y habituer. La politique aux plus hautes sphères du pouvoir n'est pas une partie de crapette. Deux films récents se penchent sur la question de l'exercice ou de son accession. « La conquête » était une caricature réussie. « L'exercice de l'Etat » est un film sombre, dur où l'impuissance et la trahison sont maîtresses. A aucun moment on ne sait s'il s'agit de la gauche ou de la droite, le sujet n'est pas là. La politique on se demande même pourquoi ils y reviennent. Un coup dans la gueule en public ? Ils supplient encore ! Certain dit qu'il s'en va à grand renfort de caméras ? Pas un an après il est encore là ! Il doit sûrement y avoir quelque chose d'intéressant à trouver, à gagner, à conserver… Le pouvoir (mais je sens que c'est là qu'est le graal).

J'ai voté Hollande pour retrouver un semblant de dignité dans ce pays « sarkozysé ». Retrouver pour tous l'éducation, la santé, la justice, la dignité dans le travail, des valeurs auxquelles je suis attachée et qui me semblent indispensables. La liste n'est pas exhaustive.

“ Que les socialistes n’aient pas été aussi socialistes qu’ils le prétendaient, cela n’offusquerait personne : les temps sont durs et la marge de manœuvre n’est pas grande. Mais ce qui peut surprendre, c’est qu’ils aient pu contribuer à ce point à l’affaiblissement de la chose publique… Tout cela a quelque chose de surprenant, surtout pour ceux que l’on envoie en première ligne remplir les fonctions dites “sociales” et suppléer les insuffisances les plus intolérables de la logique du marché sans leur donner les moyens d’accomplir vraiment leur mission. Comment n’auraient-ils pas le sentiment d’être constamment floués et désavoués ?
On aurait dû comprendre depuis longtemps que leur révolte s’étend bien au-delà des questions de salaire, même si le salaire octroyé est un indice sans équivoque de la valeur accordée au travail et aux travailleurs correspondants. *Le mépris pour une fonction se marque d’abord par la rémunération plus ou moins dérisoire qui lui est accordée.” Pierre Bourdieu. Contre-feux. Editions Raisons d’agir 1998

2 octobre 2012

Au ras des champs

 

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Il est des moments dans la vie où l’on pense avoir tout perdu ; son amour, ses amis, son travail et où l’on a même peur de perdre sa maison et la raison.
A force de cv envoyés ça et là sans réponse, on a l’impression de ne plus exister et d’être devenu transparent aux yeux du monde entier.

Un simple coup de fil à une annonce, même si en soi, on sait que ce travail va être très dur, un simple accueil d’un éventuel employeur qui vous répond (lui, au moins) c’est un soulagement. Quand travailler, aller vers les autres, avoir une fonction devient l’essence même des vœux les plus chers.
Certes, le métier exercé dans les meilleurs moments manque. Certes, le travail trouvé ne met pas en valeur. Mais y aller. Accepter le dépassement de soi.
S’habiller chaudement et protéger les extrémités. Trouver de vieux vêtements. Et y aller. Vers l’inconnu. Travailler dans un champ en hiver, à genou. Dépasser cela et le prendre comme une expérience humaine.

J'arrive au point de rendez-vous, un début d'après-midi de février. Une voiture attend déjà. Dedans, une fille jeune et un garçon sans âge, à l'air très fatigué. Je les rejoins et nous faisons connaissance. Elle est hollandaise. Lui ? Abîmé par la vie. Elle est souriante et a visiblement l'habitude de ces travaux. Cela me rassure. Le paysan arrive et nous rejoignons en procession le lieu de travail, épouvantails que nous sommes dans nos accoutrements protecteurs du froid et du sol. Sans attendre nous ajoutons sur nos vieux habits une protection supplémentaire en caoutchouc. Vais-je y arriver ? Des caisses sont là éparpillées au départ de chaque sillon préparé. Nous allons planter des échalotes. A genou, dans la boue, la journée commence. 13-18h. C'est long, très long. Mais on discute, on fait connaissance. Chacun raconte en partie son expérience, sa galère. Certains ont choisi comme Etienne, jeune routard à dreadlocks souriant, de sillonner en camion le pays et au hasard travailler ici et là. Un couple de retraités fait de même mais n'a pas choisi, il leur manque deux ou trois trimestres pour enfin percevoir une petite retraite. Alors, ils sont là avec nous, à 60 ans, malgré leur début de vie professionnelle précoce. Et c'est l'entraide, les moins fatigués aident les plus âgés. Un goûter est organisé pendant la coupure, vers 15h30. Un petit quart d'heure de réconfort. Une clope. On y retourne. L'église au loin nous signale discrètement la fin de la journée. On se relève, harrassés. Mais je suis satisfaite. Pendant dix jours, le début d'un retour au travail.

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